Compétences de base
La réussite sur le lieu de travail est de plus en plus liée à un ensemble de compétences de base qui sont remarquablement similaires d’un secteur à l’autre et d’une profession à l’autre. Il s’agit notamment de compétences en matière de communication, de compétences socio-émotionnelles, de compétences numériques et de compétences de base en matière de littératie et de calcul. Les employeurs canadiens sont préoccupés par le niveau de maîtrise de ces compétences par les employés actuels et les nouvelles recrues. Cependant, la formation et l’éducation pour acquérir ces compétences impliquent un éventail mal coordonné d’acteurs au-delà des seules écoles secondaires et des établissements d’enseignement supérieur. Il est nécessaire de renforcer la coordination et l’expérimentation afin de développer les interventions les plus efficaces et les plus efficientes pour améliorer les compétences de base dans tous les secteurs et toutes les professions.
Nous faisons progresser les connaissances sur la meilleure façon de faciliter l’apprentissage des compétences de base transférables qui sont essentielles au développement professionnel, à la mobilité et à la progression sur le marché du travail. Les projets de recherche et d’innovation parrainés abordent un grand nombre de ces compétences.
Points clés
70 % des participants aux tables rondes nationales réunissant des éducateurs, des organisateurs communautaires, des employeurs et des étudiants s’inquiètent du manque de compétences sociales et émotionnelles, notamment en matière de communication, de réflexion critique et d’aptitudes interpersonnelles, au sein de la prochaine génération.
Les peuples autochtones, les personnes handicapées, les nouveaux arrivants, les Noirs et les autres groupes racialisés sont plus susceptibles de voir leurs compétences existantes non reconnues ou sous-évaluées par les employeurs..
Les entreprises canadiennes investissent modestement dans la formation - environ 240 dollars par employé et par an - et accusent un retard par rapport à leurs homologues internationaux en ce qui concerne les taux et les heures de formation.
Les compétences les plus recherchées pour l’avenir du travail ne sont certainement pas « non-techniques »
L’enjeu: Lacunes croissantes
Le développement de toutes les compétences repose sur des compétences de base solides en littératie et en calcul. Cependant, de nombreuses personnes au Canada se heurtent à des obstacles qui les empêchent d’acquérir les compétences nécessaires, en dépit de la solidité du système éducatif canadien. Les lacunes dans ces compétences de base se manifestent souvent lorsque les emplois deviennent plus exigeants ou lorsque la main-d’œuvre est déplacée et doit se recycler pour un nouvel emploi. Les problèmes liés à la littératie et au calcul sont plus fréquents pour les groupes qui se heurtent à des obstacles systémiques sur le marché du travail et dans les systèmes éducatifs.
Les acteurs du marché du travail accordent une plus grande attention aux compétences dites non techniques, telles que celles liées aux relations interpersonnelles, au leadership, à la communication, à la résolution des conflits, au travail d’équipe et à la gestion du temps. Il existe des définitions contradictoires des compétences non techniques, ce qui complique les efforts visant à comprendre la demande des employeurs et les moyens disponibles pour les enseigner. Néanmoins, des efforts sont en cours pour explorer les méthodes d’enseignement, d’évaluation et de reconnaissance de l’apprentissage des compétences non techniques dans le cadre du système postsecondaire et de l’apprentissage lié au travail.
Les changements économiques rapides ont révélé des lacunes importantes dans les compétences de certaines populations. La pandémie et le passage au télétravail et à l’apprentissage en ligne ont révélé des lacunes critiques en matière de compétences numériques, tandis que les lieux de travail soumis à des changements technologiques rapides expriment également cette préoccupation. Les employeurs indiquent que les lacunes en matière de compétences peuvent constituer un obstacle important à l’adoption des technologies et à la croissance de la productivité.
La qualité du contenu et l’efficacité des méthodes de diffusion et des systèmes d’apprentissage sont des questions essentielles, car nous aidons les apprenants à acquérir des compétences de base en littératie, en calcul et en informatique.
Pourquoi c’est important
Il n’est pas toujours évident de savoir qui, en dehors de l’apprenant, devrait être chargé d’aider les gens à développer leurs compétences de base. Par exemple, les employeurs attendent souvent du système postsecondaire qu’il enseigne ces compétences. Dans le même temps, les processus d’embauche, en particulier dans les PME, peuvent ne pas être conçus pour évaluer ou reconnaître de manière adéquate les compétences de base des personnes. De nombreux lieux de travail ne soutiennent pas l’apprentissage formel et informel pour aider la main-d’œuvre à développer des compétences non techniques, en particulier ceux qui sont en début de carrière.
Bien qu’il soit nécessaire de poursuivre l’expérimentation pour trouver la meilleure façon de transmettre ces compétences, il est également important que les décideurs politiques aient une idée claire de la part du coût du développement de ces compétences qui devrait être prise en charge par les travailleurs, les employeurs, les établissements d’enseignement et le reste de l’écosystème des compétences. Les groupes confrontés à des obstacles systémiques présentent davantage de lacunes, par exemple en matière de littératie et de calcul, tout en n’ayant pas accès aux possibilités d’apprentissage. Les interventions visant à développer les compétences de base doivent viser l’équité et accorder une attention particulière aux ressources nécessaires pour soutenir l’apprentissage de ces groupes.