Les effets persistants de la COVID-19
Trois ans après le début de la pandémie de la COVID-19, on ne sait pas encore si la crise est vraiment terminée. D’une part, la plupart des aspects de la vie quotidienne au Canada ont repris. Les entreprises, les écoles, les restaurants et les lieux de divertissement sont tous ouverts. La plupart des gens ont cessé de porter des masques en public et ne pratiquent plus l’éloignement physique. D’autre part, de nombreuses personnes continuent d’attraper la COVID, certaines d’entre elles étant gravement malades, voire décédées. D’autres continuent à se battre pour retrouver une pleine santé, des mois après être tombés malades. Il semble que nous soyons dans une phase intermédiaire, la plupart des gens vivant comme si la pandémie était terminée, même si la menace et l’impact du virus n’ont pas totalement disparu.
Ce rapport contribue à combler le manqué d’informations en indiquant combien de Canadiens ont manqué le travail ou l’école en raison de la COVID-19 au cours des 12 mois précédant le moment de l’enquête en mars 2023, ainsi que la durée de leurs absences. Les constatations conferment que même si l’urgence officielle est passée, un nombre important de personnes au Canada – près d’une sur deux – continuent d’être directement touchées par la maladie, soit parce qu’elles ont été malades, soit parce qu’elles s’occupent d’une personne malade, soit encore parce qu’elles sont confrontées aux symptômes associés à la « COVID de longue durée ».
Principaux constats
La proportion de personnes ayant manqué au moins un jour de travail ou d’école au cours des 12 mois précédant mars 2023 est plus élevée chez les jeunes adultes et diminue avec l’âge. Il est également plus élevé chez les femmes que chez les hommes, chez ceux qui ont des enfants à la maison que chez ceux qui n’en ont pas, chez ceux qui ont une invalidité qui limite au moins occasionnellement leurs activités quotidiennes que chez ceux qui n’ont pas d’invalidité.
La cinquième vague de l’enquête sur l’emploi et les compétences, menée en mars 2023, a révélé que 45 % des adultes canadiens faisant partie de la population active ou poursuivant des études avaient manqué au moins un jour de travail ou d’école au cours des 12 mois précédents parce qu’eux-mêmes ou une personne dont ils s’occupaient étaient malades à cause de la COVID-19. Parmi eux, 31 % étaient malades de la maladie COVID-19, 15 % s’occupaient d’une personne malade de la maladie COVID-19 et 10 % avaient déjà été malades de la maladie COVID-19 et subissaient les effets persistants de la maladie, comme la fatigue (une expérience généralement appelée « COVID de longue durée »).
Les personnes ayant des enfants à la maison sont également plus susceptibles que les autres d’avoir manqué plus d’une semaine de travail ou d’école. Il en va de même pour les personnes racialisées par rapport aux personnes blanches, pour les autochtones par rapport aux non-autochtones et pour les personnes handicapées par rapport à celles qui ne le sont pas.