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Selon un nouveau sondage de l’Environics Institute, les femmes de plus de 65 ans sont confrontées à un déclin important de leur santé mentale, tandis que la lutte n’est pas terminée pour les femmes plus jeunes

Dans l’ensemble, la santé mentale des Canadiens et des Canadiennes décline pendant la pandémie

Toronto, 2 juin 2021 – La pandémie a nui à la santé des Canadiens et des Canadiennes, mais le prix a été particulièrement élevé pour la santé mentale des femmes et des personnes âgées selon les résultats de sondages qu’a menés l’Environics Institute avant et après la pandémie. 

Les constats au sujet du bien-être physique et mental des personnes qui ont répondu ont des implications plus larges pour le milieu de travail et l’économie dans son ensemble, indiquent les auteurs, puisque les problèmes de santé figurent bien haut dans la liste des interruptions de travail et influencent la productivité globale, le développement des compétences et sont liés à une moindre satisfaction vis-à-vis du travail et des employeurs.

COVID-19 a provoqué des risques pour la santé, des pertes de revenus et d’emplois, des restrictions sur les activités, l’éducation, le développement des compétences et les rassemblements ainsi qu’une incertitude prolongée. Aider les employés à améliorer leur santé physique et mentale peut apporter des avantages non seulement à ces travailleurs, mais aussi aux entreprises, aux personnes dont ils s’occupent et à l’économie en général. Les plans de reprise doivent prévoir des mesures qui viseront à remédier aux problèmes de santé des personnes les plus touchées par la pandémie.

Un nouveau rapport basé sur les résultats du sondage et intitulé Corps et âme : l’impact de la pandémie sur la santé physique et mentale a été publié en collaboration avec le Centre des Compétences futures et le Diversity Institute. Accéder au rapport complet ici.

Principaux constats :
  • Entre avril 2019 et décembre 2020, la proportion des Canadiens et Canadiennes qui avaient indiqué que leur santé mentale était « excellente ou très bonne » a diminué de 15 points, tandis que la proportion de personnes ayant affirmé que leur santé mentale était « passable ou mauvaise » a augmenté de 10 points.

  • Le contraste le plus saisissant en matière de santé mentale s’observe entre la situation des jeunes hommes et celle des femmes plus âgées. Chez les hommes de 18 à 29 ans, la perception de leur santé mentale s’est légèrement améliorée, pour passer de 36 % à 46 %, tandis que les femmes de 65 ans ou plus ont signalé un déclin très important, pour passer de 73 % à 40 %.

  • Si le déclin dans la perception de la santé mentale s’est fait davantage sentir chez les personnes âgées que chez les jeunes adultes, les jeunes Canadiens et Canadiennes continuent d’évaluer leur santé mentale comme étant moins bonne que celle de la population en général. Deux personnes sur cinq (40 %) âgées de 18 à 29 ans ont déclaré que leur santé mentale était « passable ou mauvaise ».

  • La perception qu’ont les jeunes femmes de leur santé mentale après la pandémie est la plus préoccupante : la moitié des femmes âgées de 18 à 29 ans et la moitié des étudiantes (âgées de 18 ans et plus) qualifient leur santé mentale de « passable ou mauvaise ».

  • Les Canadiens et Canadiennes âgés ont fait état d’un déclin très prononcé de leur santé mentale : les personnes âgées de 65 ans et plus qui jugeaient auparavant leur santé mentale comme « excellente ou très bonne » sont passés de 75 % à 48 %. Ils ont également signalé un déclin de la santé physique : le pourcentage de personnes qui la jugent « excellente ou très bonne » est passé de 44 % à 27 %.

  • Le déclin des perceptions de la santé mentale depuis 2019 s’est produit parmi tous les principaux groupes raciaux et parmi les personnes qui s’identifient comme Autochtones. Ce déclin est toutefois plus prononcé chez les personnes s’étant identifiées chinoises et cela est à relever, car il s’agit d’une baisse considérable qui représente une réduction de moitié du nombre de Canadiens d’origine chinoise qui perçoivent leur santé mentale comme excellente ou très bonne. La perception des Canadiens d’origine chinoise de leur santé mentale est maintenant nettement plus mauvaise que celle des principaux autres groupes raciaux.

  • La perception de la santé physique a connu un déclin plus modeste que la perception de la santé mentale, malgré la fermeture des centres de conditionnement physique et l’annulation d’activités d’équipe et d’événements sportifs. Avant la pandémie, 39 % des Canadiens et Canadiennes jugeaient leur santé physique « excellente ou très bonne », pourcentage qui a légèrement baissé à 34 % par la suite. Les personnes qui considéraient leur santé physique comme « passable » (37 %) sont passés à 28 %, tandis que celles qui la considéraient comme « mauvaise » sont passés de 23 % à 28 %.
CITATIONS
La pandémie nous a tous touchés, mais elle a eu un impact beaucoup plus négatif sur la santé mentale et physique de groupes particuliers, notamment les femmes. Cela a des répercussions sur la main-d’œuvre et la société dans son ensemble, et nous devons nous attaquer aux inégalités auxquelles sont confrontés les groupes défavorisés tandis que nous sortons de la pandémie. Sinon, nous risquons de creuser l’écart, et cela aurait des conséquences disproportionnées pour les femmes, les jeunes, les personnes racialisées et les Autochtones. Il sera crucial de faire face à ces problèmes en recourant à des politiques, à des stratégies et au perfectionnement des compétences qui garantissent un avenir plus prospère pour tous.
Pedro Barata, directeur général, Centre des Compétences futures
Je pense que nous sommes tous conscients de la montée du racisme anti-asiatique et, bien que cette recherche ne fournisse pas d’explication, nous devons creuser davantage. De même, le déclin de la perception de la santé mentale chez les Canadiens d’origine chinoise est choquant. Ces résultats montrent, en moins de deux ans, une baisse de 50 % des personnes qui perçoivent leur santé mentale comme excellente ou très bonne. La proportion de Canadiens d’origine chinoise qui perçoivent leur santé mentale comme excellente ou très bonne est maintenant deux fois moins élevée que celle des Canadiens noirs et beaucoup plus faible que celle de tous les autres grands groupes raciaux.
Wendy Cukier, directrice, Diversity Institute de l’Université Ryerson
CONTEXTE

Le rapport est basé sur le Sondage sur l’emploi et les compétences mené par l’Environics Institute for Survey Research, en partenariat avec le Centre des Compétences futures et le Diversity Institute de l’University Ryerson. Les auteurs ont examiné les résultats de ce sondage mené auprès de 5 351 Canadiens et Canadiennes, entre le 24 novembre et le 22 décembre 2020, et d’un sondage précédent mené en avril 2019 – un an et demi avant la pandémie. La recherche précédente a eu lieu entre le 17 avril et le 6 mai 2019, auprès d’un échantillon de 3 111 Canadiens et Canadiennes. Les chercheurs avaient comme objectif de mieux comprendre les incidences de la pandémie sur la santé physique et mentale de la population canadienne. 

Au sujet du Centre des Compétences futures

Le Centre des Compétences futures (CCF) est un centre de recherche et de collaboration visionnaire qui a pour mission de préparer la population canadienne à la réussite professionnelle. Le Centre croit que les Canadiens et les Canadiennes devraient avoir confiance en leurs compétences pour réussir dans un marché du travail en évolution. À titre de communauté pancanadienne, le Centre collabore afin de déterminer, de mettre à l’essai, de mesurer et d’échanger avec rigueur des approches novatrices pour évaluer et développer les compétences dont les gens auront besoin pour s’épanouir dans les jours et les années à venir. Le Centre des Compétences futures a été fondé par un consortium composé des membres suivants : l’Université Ryerson, Blueprint ADE et le Conference Board du Canada et est financé par le programme Compétences futures du gouvernement du Canada.

Au sujet du Environics Institute

L’Environics Institute for Survey Research (www.environicsinstitute.org) (en anglais) a été créé par Michael Adams en 2006 dans le but de promouvoir une recherche pertinente et originale sur l’opinion publique et la société à l’égard de questions importantes de politique publique et de changement social.

Au sujet du Diversity Institute de l’Université Ryerson

Le Diversity Institute dirige et coordonne des recherches multidisciplinaires et multipartites pour mettre au point des stratégies concrètes qui favorisent le développement des compétences et les possibilités d’emploi, notamment pour les femmes, les personnes racialisées, les nouveaux arrivants, les Autochtones et les personnes ayant un handicap. Le Diversity Institute propose des programmes uniques, comme le programme ADaPT (Advanced Digital and Professional Training Program) ainsi que le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE), destiné à l’élaboration d’un écosystème d’innovation inclusif. 

Personne-ressource pour les médias

Eglantine Ronfard
Responsable Communication
Centre des Compétences futures
communications@fsc-ccf.ca
647-262-3706

L’auteur du rapport est à la disposition des médias pour procéder à des entrevues en français et en anglais.