Corps et âme : l’impact de la pandémie sur la santé physique et mentale
Le Sondage sur l’emploi et les compétences, mené par l’Environics Institute for Survey Research en partenariat avec le Diversity Institute et le Centre des Compétences futures, a été conçu pour étudier les expériences des Canadiens et des Canadiennes par rapport à l’évolution du monde du travail, y compris les bouleversements entraînés par la technologie, le sentiment croissant d’insécurité et les nouvelles exigences en matière de compétences.
La deuxième phase du Sondage sur l’emploi et les compétences a été menée à la fin de l’année 2020, alors que la deuxième vague de la pandémie prenait de l’ampleur au Canada et que le nombre de nouveaux cas de COVID-19 augmentait régulièrement. Ce sondage plus approfondi examine les répercussions de la pandémie sur différents types de travailleurs, notamment en ce qui a trait aux heures de travail, aux revenus, à l’emplacement du travail et à la capacité à concilier travail et responsabilités familiales.
Points importants
Résumé
Le rapport se concentre sur la perception des Canadiens et des Canadiennes à l’égard de leur santé physique et mentale ainsi que les façons dont celle-ci a changé durant la crise sanitaire. Il met également en lumière ce que ce constat implique pour les gouvernements et les employeurs, alors que ceux-ci se préparent à la relance postpandémique.
Selon le rapport, entre avril 2019 et décembre 2020, la perception des Canadiens et des Canadiennes sur leur santé physique, et particulièrement sur leur santé mentale, s’est détériorée. En ce qui a trait à la santé mentale, le changement a été particulièrement marqué chez les 65 ans et plus. Si le déclin dans la perception de la santé mentale s’est fait davantage sentir chez les personnes âgées que chez les adultes plus jeunes, il n’en demeure pas moins que les jeunes Canadiens et Canadiennes, en particulier les jeunes femmes, continuent d’évaluer leur santé mentale comme étant moins bonne que celle de la population en général.
Si le déclin dans la perception de la santé mentale au cours des 18 derniers mois s’est fait davantage sentir chez les personnes âgées que chez les adultes plus jeunes, il n’en demeure pas moins que ceux-ci continuent d’évaluer leur santé mentale comme étant moins bonne que celle de la population en général. La situation des jeunes femmes est la plus préoccupante. Parmi les 18 à 29 ans, une femme sur deux (51 %), comparativement à 27 % des hommes, a déclaré que sa santé mentale était passable ou mauvaise; parmi les étudiants, cette proportion grimpe respectivement à 52 % pour les femmes et à 32 % pour les hommes.
Les constats suggèrent que les Canadiens et les Canadiennes ne sont pas tous en aussi bonne posture pour rebondir une fois que la pandémie aura pris fin. La préparation de la relance économique devrait inclure des mesures précises pour soutenir la santé affaiblie des personnes les plus durement touchées par la pandémie. Il incombe aux gouvernements et aux employeurs d’instaurer des politiques pour éviter à tout prix que les Canadiens et les Canadiennes aux prises avec des problèmes de santé ne deviennent les laissés pour compte de la reprise économique.