Polygon Created with Sketch. Accueil | Recherche

Corps et âme : l’impact de la pandémie sur la santé physique et mentale

Le Sondage sur l’emploi et les compétences, mené par l’Environics Institute for Survey Research en partenariat avec le Diversity Institute et le Centre des Compétences futures, a été conçu pour étudier les expériences des Canadiens et des Canadiennes par rapport à l’évolution du monde du travail, y compris les bouleversements entraînés par la technologie, le sentiment croissant d’insécurité et les nouvelles exigences en matière de compétences.

La deuxième phase du Sondage sur l’emploi et les compétences a été menée à la fin de l’année 2020, alors que la deuxième vague de la pandémie prenait de l’ampleur au Canada et que le nombre de nouveaux cas de COVID-19 augmentait régulièrement. Ce sondage plus approfondi examine les répercussions de la pandémie sur différents types de travailleurs, notamment en ce qui a trait aux heures de travail, aux revenus, à l’emplacement du travail et à la capacité à concilier travail et responsabilités familiales.

Points importants

1

Entre avril 2019 et décembre 2020, la proportion des Canadiens et Canadiennes qui avaient indiqué que leur santé mentale était excellente ou très bonne a diminué de 15 points, passant de 53 % à 38 %. La proportion de personnes ayant affirmé que leur santé mentale était passable ou mauvaise a augmenté de 10 points pendant la même période, passant de 21 % à 31 %.

2

La perception des jeunes Canadiens et Canadiennes (de 18 à 29 ans) à l’égard de leur santé mentale n’a pas changé, tandis que celle des 30 à 64 ans a changé de façon significative, et celle des personnes de 65 ans et plus a connu une baisse prononcée (tout particulièrement chez les femmes appartenant à ce groupe d’âge). En avril 2019, 73 % des femmes de 65 ans et plus avaient affirmé que leur santé mentale était excellente ou bonne; cette proportion avait chuté à 40 % en décembre 2020.

3

Il y a eu un déclin depuis avril 2019 dans la perception de la santé mentale parmi tous les principaux groupes d’identité raciale ainsi que chez les répondants s’étant identifiés comme Autochtones. Ce déclin est toutefois plus prononcé chez les répondants s’étant identifiés comme Chinois.

Résumé

Le rapport se concentre sur la perception des Canadiens et des Canadiennes à l’égard de leur santé physique et mentale ainsi que les façons dont celle-ci a changé durant la crise sanitaire. Il met également en lumière ce que ce constat implique pour les gouvernements et les employeurs, alors que ceux-ci se préparent à la relance postpandémique.

Selon le rapport, entre avril 2019 et décembre 2020, la perception des Canadiens et des Canadiennes sur leur santé physique, et particulièrement sur leur santé mentale, s’est détériorée. En ce qui a trait à la santé mentale, le changement a été particulièrement marqué chez les 65 ans et plus. Si le déclin dans la perception de la santé mentale s’est fait davantage sentir chez les personnes âgées que chez les adultes plus jeunes, il n’en demeure pas moins que les jeunes Canadiens et Canadiennes, en particulier les jeunes femmes, continuent d’évaluer leur santé mentale comme étant moins bonne que celle de la population en général.

Si le déclin dans la perception de la santé mentale au cours des 18 derniers mois s’est fait davantage sentir chez les personnes âgées que chez les adultes plus jeunes, il n’en demeure pas moins que ceux-ci continuent d’évaluer leur santé mentale comme étant moins bonne que celle de la population en général. La situation des jeunes femmes est la plus préoccupante. Parmi les 18 à 29 ans, une femme sur deux (51 %), comparativement à 27 % des hommes, a déclaré que sa santé mentale était passable ou mauvaise; parmi les étudiants, cette proportion grimpe respectivement à 52 % pour les femmes et à 32 % pour les hommes.

Les constats suggèrent que les Canadiens et les Canadiennes ne sont pas tous en aussi bonne posture pour rebondir une fois que la pandémie aura pris fin. La préparation de la relance économique devrait inclure des mesures précises pour soutenir la santé affaiblie des personnes les plus durement touchées par la pandémie. Il incombe aux gouvernements et aux employeurs d’instaurer des politiques pour éviter à tout prix que les Canadiens et les Canadiennes aux prises avec des problèmes de santé ne deviennent les laissés pour compte de la reprise économique.

Contenu connexe

Research

Du campus au monde du travailexternal link icon

Cette recherche se penche sur les résultats en matière d’emploi des étudiants étrangers qui poursuivent des études au Canada. En quoi les résultats en matière d’emploi des étudiants étrangers diffèrent-ils de ceux des étudiants nés au Canada? À quelles difficultés les étudiants étrangers à la recherche d’un emploi valorisant sont-ils confrontés? Comment les collèges peuvent-ils mieux soutenir ces étudiants?
Research

Des difficultés méconnues : Portrait de la neurodiversité en éducation postsecondaireexternal link icon

Dans le cadre de cette étude, nous examinons les défis que pose la neurodiversité à la fois au sein des établissements d’enseignement postsecondaire et pour les étudiants neuroatypiques. Cette étude sera la première au Canada à explorer les mesures mises de l’avant par les différents types d’établissements pour favoriser l’inclusion des élèves neuroatypiques.
Research

L’intelligence artificielle au travail : l’évolution des compétences futures et l’avenir du travail

Le principal obstacle à l’adoption de l’IA relevé par les entreprises canadiennes est la difficulté à trouver une main-d’œuvre possédant les compétences et l’expertise nécessaires pour soutenir l’intégration de cette technologie dans les opérations. Au vu des données qui démontrent qu’un bon nombre de spécialistes de l’IA sont disponibles et prêts à travailler au Canada, pourquoi les employeurs éprouvent-ils de telles difficultés?
Afficher toute la recherche