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Temps de rattrapage : Un sondage révèle que la pandémie a perturbé la carrière et l’éducation des jeunes adultes

Les jeunes autochtones et noir.e.s et les personnes ayant un handicap ont été les plus touchées par la COVID-19

TORONTO, le 30 novembre 2021 – La pandémie a donné un dur coup aux jeunes du Canada et a eu des répercussions disproportionnées sur leur carrière et leur parcours éducatif, et ce, plus particulièrement chez les jeunes autochtones, noir.e.s ou ayant un handicap, selon un nouveau sondage de l’Environics Institute.

Le sondage, qui s’est concentré sur les expériences des jeunes âgés de 18 à 34 ans pendant la pandémie, révèle que la plus grande insécurité des jeunes travailleuses et travailleurs sur le marché du travail signifie qu’ils étaient plus susceptibles de perdre des heures de travail, des emplois ou des revenus, que leurs homologues plus âgés. Les jeunes autochtones étaient les plus susceptibles de signaler un impact négatif sur l’emploi et les revenus.

La COVID-19 a également perturbé les plans des jeunes pour terminer leurs études, et pour les jeunes diplômé.e.s, une éducation postsecondaire n’a pas représenté de tampon contre les chocs économiques.

Selon les auteurs, le fait de mettre l’accent sur les jeunes peut contribuer à l’élaboration de politiques particulières qui visent à les aider à bénéficier le plus rapidement possible d’une reprise postpandémique. Ils suggèrent qu’une réponse politique adaptée, qui suit de près l’expérience des jeunes adultes canadien.ne.s de tous les horizons, sera nécessaire pour mettre en œuvre une reprise inclusive et équitable.

La question de savoir si les revers subis par de nombreux jeunes au cours des derniers mois sont temporaires ou s’ils seront plus durables est particulièrement préoccupante. « On ne sait pas encore dans quelle mesure les jeunes adultes du Canada pourront bientôt laisser derrière les perturbations à court terme de leurs plans ou se préparer plutôt à toute une vie de conséquences négatives découlant de la pandémie », affirment les auteurs.

Les résultats du sondage sont publiés dans le rapport intitulé Temps de rattrapage : L’impact de la pandémie chez les jeunes adultes au Canada. Le rapport a été publié en collaboration avec le Centre des Compétences futures et le Diversity Institute (en anglais).

Pour lire le rapport complet, cliquer ici.

PRINCIPAUX CONSTATS

  • Les travailleuses et les travailleurs de moins de 25 ans étaient les plus susceptibles de perdre des heures de travail pendant la pandémie. Les jeunes qui s’identifient comme autochtones étaient parmi les plus susceptibles de voir leurs heures de travail réduites ou de se retrouver au chômage (ou les deux) ou encore de gagner moins qu’avant le début de la pandémie.
  • La pandémie a perturbé non seulement le marché du travail mais aussi l’éducation. Parmi les personnes de la cohorte la plus jeune (18 à 20 ans), une sur quatre a arrêté ou reporté ses études postsecondaires en raison de la COVID-19.
  • Les jeunes qui s’identifiaient comme autochtones, noir.e.s ou ayant un handicap étaient beaucoup plus susceptibles que la moyenne d’avoir arrêté ou reporté leurs études postsecondaires en raison de la pandémie.
  • Chez les personnes âgées de 18 à 24 ans, l’impact négatif sur l’emploi se faisait sentir de façon plus et non moins prononcée à mesure que le niveau de scolarité augmentait. Les personnes qui avaient récemment terminé des études postsecondaires et cherchaient à s’établir sur le marché du travail n’ont pas bénéficié du tampon des études postsecondaires dans la même mesure que les diplômés plus âgés.

CITATIONS

Il sera essentiel d’élaborer des politiques, des stratégies et des formations qui profitent aux jeunes lorsque nous sortirons de la pandémie. Les jeunes ont été confrontés à un large éventail de défis et nous devons nous attaquer à ces obstacles afin de garantir qu’ils disposent des compétences nécessaires pour s’adapter à un marché du travail en constante évolution et faire partie de la prospérité partagée de demain.
Pedro Barata, directeur général, Centre des Compétences futures
Notre dernière enquête confirme que l’impact de la pandémie a en fait été ressenti de manière plus prononcée et plus persistante chez les jeunes adultes canadien.ne.s. C’est pourquoi les gouvernements, les établissements d’enseignement et les employeurs doivent tous adopter des mesures délibérées qui tiennent compte des expériences de cette cohorte d’âge et leur permettent de rattraper leur retard le plus rapidement possible.
Andrew Parkin, directeur général, Environics Institute
Ce sondage montre que nous n’avons pas réussi à faire face à l’impact des perturbations de l’éducation et du travail liées à la pandémie sur les jeunes, en particulier les jeunes ayant un handicap et les jeunes autochtones et noir.e.s. Tandis que nous envisageons la reprise économique du Canada, il est urgent d’accroître le soutien, d’adopter une stratégie multidimensionnelle et des approches novatrices pour remédier aux lacunes. Si nous n’agissons pas rapidement pour investir en amont et remédier à l’impact de la COVID-19 sur les jeunes d’aujourd’hui, nous ne verrons pas les talents et le leadership diversifiés dont nous aurons besoin demain.
Wendy Cukier, fondatrice, Diversity Institute

CONTEXTE

Le rapport est basé sur le Sondage sur l’emploi et les compétences mené par l’Environics Institute for Survey Research, en partenariat avec le Centre des Compétences futures et le Diversity Institute de l’University Ryerson. Un sondage réalisé en juin 2021, le troisième volet du Sondage sur l’emploi et les compétences, a examiné l’impact de la pandémie sur divers groupes d’âge. Ce sondage, réalisé auprès de 5 913 adultes de partout au pays, comprenait un vaste échantillon de jeunes – 2 648 répondantes et répondants âgés de 18 à 34 ans. Les chercheurs cherchaient à mieux comprendre l’impact de la pandémie sur les Canadiennes et les Canadiens de différents groupes d’âge et d’autres groupes démographiques.

Au sujet du Centre des Compétences futures

Le Centre des Compétences futures (CCF) est un centre de recherche et de collaboration visionnaire qui a pour mission de préparer la population canadienne à la réussite professionnelle. Le Centre croit que les Canadiens et les Canadiennes devraient avoir confiance en leurs compétences pour réussir dans un marché du travail en évolution. À titre de communauté pancanadienne, le Centre collabore afin de déterminer, de mettre à l’essai, de mesurer et d’échanger avec rigueur des approches novatrices pour évaluer et développer les compétences dont les gens auront besoin pour s’épanouir dans les jours et les années à venir. Le Centre des Compétences futures a été fondé par un consortium formé de l’Université Ryerson, de Blueprint et du Conference Board du Canada et est financé par le programme Compétences futures du gouvernement du Canada.

Au sujet du Environics Institute

Le Environics Institute for Survey Research (www.environicsinstitute.org) (en anglais) a été créé par Michael Adams en 2006 afin de favoriser une opinion publique et une recherche sociale pertinentes et originales sur des questions importantes de politique publique et de changement social.

Au sujet du Diversity Institute de l’Université Ryerson

Le Diversity Institute dirige et coordonne des recherches multidisciplinaires et multipartites pour mettre au point des stratégies concrètes qui favorisent le développement des compétences et les possibilités d’emploi, notamment pour les femmes, les personnes racialisées, les nouveaux arrivants, les Autochtones et les personnes ayant un handicap. Le Diversity Institute propose des programmes uniques, comme le programme ADaPT (Advanced Digital and Professional Training Program) ainsi que le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE), destiné à l’élaboration d’un écosystème d’innovation inclusif.

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Personne-ressource pour les médias

Eglantine Ronfard
Responsable Communication
Centre des Compétences futures
communications@fsc-ccf.ca
647-262-3706

L’auteur du rapport est à la disposition des médias pour procéder à des entrevues en français et en anglais.