Thème 1: L’avenir du travail: Des compétences pour l’économie moderne
Dans le présent document, nous soulignons certaines questions liées à l’incidence de l’intelligence artificielle (IA) sur l’avenir du travail. Premièrement, nous reconnaissons les progrès des technologies fondées sur l’IA ainsi que l’anisotropie des progrès réalisés dans les divers secteurs des activités humaines. Stimulée par les progrès technologiques et des investissements massifs, l’IA instaure des asymétries qui transforment le marché du travail aussi bien sur le plan de la teneur que sur celui de la situation géographique.
Nous examinons les aspects technologiques en profondeur, car il arrive souvent que la perception commune de l’IA ne corresponde pas au niveau de préparation technique réel. C’est habituellement le cas de toute nouvelle technologie. Nous consacrons une section à l’analyse des principales limitations de l’IA actuelle, y compris la nécessité de grandes quantités de données annotées et d’une puissance de calcul massive, ainsi que les efforts requis pour appliquer l’IA à chaque nouveau problème ou domaine. Nous décrivons le potentiel de la technologie de l’IA et ses domaines d’application potentiels (parfois réels), qui vont de l’analyse des données à la robotique, en passant par l’ingénierie, la génétique, l’analyse des changements climatiques, etc.
En ce qui concerne l’incidence sur le marché du travail, il est évident que l’IA apporte déjà des avantages tangibles à certaines entreprises et améliore les niveaux de service pour les consommateurs. Par ailleurs, il n’existe pas d’interprétation unique de la façon dont les choses vont évoluer. La prévision de la diffusion de la technologie et, en particulier de son incidence, dépend d’une série de facteurs exogènes, notamment les nouveaux progrès technologiques visant à surmonter les limitations existantes, mais aussi de facteurs politiques et économiques (réglementation, disponibilité des fonds, aspects coûts/avantages, etc.). Notre analyse des risques et des avantages de l’IA pour le travail et l’emploi repose sur l’hypothèse selon laquelle, dans la plupart des contextes, nous devrons tenir compte des défis que pose la réalisation d’une véritable complémentarité entre l’homme et la machine grâce à des choix organisationnels et à l’apprentissage continu.