La robotique
En s’appuyant sur les progrès réalisés en matière de mécatronique et de calcul, la robotique met au point des fonctions sensorimotrices toujours plus évoluées qui dotent les machines d’une capacité d’adaptation à leur environnement toujours plus grande. Jusqu’à présent, le système de production industriel s’organisait autour de la machine ; la machine était calibrée en fonction de son environnement et ne tolérait que peu de variations de celui-ci. Aujourd’hui, elle s’intègre plus facilement dans un environnement existant. Plus élaborée, elle nécessite plus d’expertise pour sa programmation, avec pour conséquence la suppression d’emplois peu qualifiés, pénibles et répétitifs, au profit d’emplois de maintenance et de supervision. Le robot est une machine, et en tant que telle, et comme il en a toujours été, il participe à la transformation des savoir-faire et à la disparition de certains d’entre eux. La robotique constitue une discipline scientifique à part entière, dont les enjeux interrogent le mode d’organisation de nos sociétés. Elle doit être pensée comme telle et son développement doit être résolument soutenu par une recherche publique de qualité, qui en aborde toutes les dimensions aussi bien scientifiques et techniques, qu’économiques et sociologiques.