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New-collar workers, la main-d’œuvre du 21e siècle

Au siècle dernier, il y avait une distinction bien nette entre cols blancs et cols bleus. Aujourd’hui, la ligne de démarcation entre ces deux catégories s’estompe à la faveur des « new-collar workers ».
Ce néologisme, introduit en 2016 par Ginni Rometty, PDG d’IBM, va d’abord s’appliquer aux salariés qui occupent les nouveaux emplois de l’industrie numérique tels que les analystes en cybersécurité, les concepteurs d’applications, les spécialistes de l’infonuagique, etc. (New-collar worker, wiki)
À l’origine de la notion, il y a la forte demande de main-d’œuvre qualifiée à laquelle le système d’éducation ne répond plus. En 2016, le Bureau américain des statistiques du travail (Bureau of Labor Statistics) atteste du phénomène en montrant, chiffres à l’appui, que la demande pour les diplômés en technologie de l’information et des communications est d’ores et déjà deux fois supérieure à l’offre. (TechForce Foundation, 2018)
Dès lors, les acteurs de l’industrie numérique vont réfléchir aux compétences que nécessitent ces emplois pour constater qu’ils exigent une combinaison de compétences spécifiques – que l’on acquiert dans une formation professionnelle ou technique – avec une base de connaissances issue de l’enseignement supérieur, mais pas forcément un diplôme de premier cycle universitaire. (Ohm, 2018) D’où le positionnement intermédiaire des new collar workers. Sur cette base, ils vont inviter les entreprises à s’affranchir du diplôme de premier cycle universitaire comme condition d’embauche. (Eichler, 2018)