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Temps de rattrapage : L’impact de la pandémie chez les jeunes adultes au Canada

Le Sondage sur l’emploi et les compétences, mené par l’Environics Institute for Survey Research, en collaboration avec le Diversity Institute et le Centre des Compétences futures a été conçu de manière à explorer l’expérience des Canadiens et Canadiennes quant à la nature changeante du travail, attribuable notamment à l’adaptation aux nouvelles technologies, à une insécurité de travail grandissante et à l’évolution des exigences en matière de compétences.

Le présent rapport explore les expériences vécues pendant la pandémie par les jeunes adultes, que l’on définit comme étant les personnes âgées de 18 à 34 ans. On y fait état non seulement de l’ampleur des répercussions économiques de la pandémie sur l’ensemble des jeunes adultes au Canada, mais également de la façon dont certains groupes spécifiques de jeunes adultes ont dû faire face à des défis particuliers. Parmi ces groupes, on retrouve notamment les jeunes adultes autochtones, les jeunes adultes noir. e. s et les jeunes adultes vivant avec un handicap, sans formation postsecondaire ou ayant récemment obtenu un diplôme d’études postsecondaires.

Principaux constats

La plus grande insécurité ressentie par les jeunes travailleurs et travailleuses sur le marché du travail s’est traduite par la probabilité accrue de voir leurs heures de travail réduites, de se retrouver au chômage ou de perdre un revenu en raison de la pandémie.

La pandémie a créé des perturbations non seulement dans le marché du travail, mais également dans le parcours scolaire des jeunes. Parmi ceux et celles de la cohorte d’âge la plus jeune (de 18 à 20 ans), une personne sur quatre a interrompu ou reporté ses études postsecondaires en raison de la pandémie de COVID-19

La pandémie a également eu des conséquences sur les jeunes qui s’identifient comme étant Autochtones, qui sont les personnes les plus susceptibles d’avoir vu leurs heures de travail réduites ou d’avoir perdu leur emploi (ou les deux) ou de gagner moins qu’avant le début de la pandémie

Résumé

La pandémie de COVID-19 a touché des Canadiens et Canadiennes de tous les milieux et de tous les groupes d’âge, sans que cela ne les affecte de la même manière. Le présent rapport explore les expériences vécues par les plus jeunes adultes, définis comme étant les personnes âgées de 18 à 34 ans. Il documente non seulement la mesure dans laquelle les jeunes adultes du Canada dans leur ensemble ont été durement touché.e.s sur le plan économique par la pandémie, mais aussi la façon dont des groupes spécifiques de jeunes adultes, notamment les jeunes adultes qui s’identifient comme Autochtones, les jeunes adultes noir.e.s, les jeunes adultes vivant avec un handicap, les jeunes adultes sans formation postsecondaire, et les nouveaux.elles diplômé.e.s postsecondaires, ont fait face à des défis particuliers.

Les répercussions globales de la pandémie

La proportion de personnes signalant avoir subi les contrecoups de la pandémie dans le cadre de leur vie quotidienne est la plus élevée parmi les groupes d’âge les plus jeunes, en particulier chez les 21 à 24 ans. La proportion de Canadiens et Canadiennes ayant déclaré avoir subi les contrecoups de la pandémie dans le cadre de leur vie quotidienne a diminué légèrement entre décembre 2020 et juin 2021 parmi les Canadiens et Canadiennes d’âge moyen, et plus sensiblement chez les Canadiens et Canadiennes plus âgé.e.s, mais elle est demeurée stable chez les moins de 35 ans. Ces constatations donnent à penser que l’impact général de la pandémie a été ressenti de façon un peu plus intense et persistante chez les jeunes adultes canadien.ne.s.

Les répercussions de la pandémie sur l’emploi

La plus grande insécurité ressentie par les jeunes travailleurs.euses sur le marché du travail s’est traduite par une plus grande probabilité de voir leurs heures de travail réduites, de se retrouver au chômage ou de perdre un revenu à la suite de la pandémie.

Au cours de la pandémie, la main-d’œuvre de moins de 30 ans, et surtout celle de moins de 25 ans, était plus susceptible de voir ses heures de travail réduites en raison des interruptions de l’activité économique. Cette expérience est la plus courante chez les personnes âgées de 18 à 24 ans. Les travailleurs.euses plus âgé.e.s (60 ans et plus) sont les plus susceptibles de perdre leur emploi en raison de la pandémie, mais le deuxième groupe le plus susceptible d’être touché est celui des moins de 30 ans. Si l’on exclut la main-d’œuvre de 60 ans et plus, cette expérience est la plus courante parmi les personnes âgées de 21 à 29 ans. En combinant ces cas, la proportion de personnes ayant subi soit une réduction des heures de travail soit une perte d’emploi (ou les deux) est à nouveau la plus élevée chez les personnes de moins de 30 ans (et en particulier celles âgées de 21 à 24 ans)

Un autre effet important de la pandémie a été la perturbation survenue au chapitre des revenus de la main-d’œuvre canadienne, et la probabilité d’avoir subi de telles perturbations augmente à mesure que l’âge diminue. Si l’on examine les différences entre les groupes d’âge, trois tendances distinctes se dégagent. La plupart des travailleurs.euses âgé.e.s de plus de 40 ans n’ont constaté aucun changement dans leurs revenus. Chez les travailleurs.euses âgé.e.s de 25 à 39 ans, l’expérience la plus courante était également l’absence de variation des revenus, mais c’était le cas pour moins d’un.e travailleur.euse sur deux. Le deuxième résultat le plus courant pour les personnes de ce groupe d’âge était une baisse des revenus. Toutefois, dans le cas des personnes âgées de 18 à 24 ans, la plupart ont connu une baisse de leurs revenus (liée à leur plus grande probabilité de voir leurs heures de travail réduites ou de se retrouver au chômage).

Études et formation axée sur les compétences pendant la pandémie

La pandémie a perturbé non seulement le marché du travail, mais aussi les études. La proportion de la population canadienne âgée de 18 à 24 ans qui ne travaille pas ou qui n’est pas inscrite à des programmes de formation officiels a augmenté pendant la pandémie, bien que cette fluctuation se soit produite au cours des neuf premiers mois de la crise (en 2020) et non pas récemment. Ces personnes qui ne sont ni en emploi, ni aux études, ni en formation, généralement appelées NEET (de l’anglais « Not in Employment, Education or Training »), constituent un groupe particulièrement vulnérable et devraient être au centre des préoccupations des décideurs, car ce sont elles qui façonneront la reprise économique du Canada après la pandémie.

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