RAPPORT DE PERSPECTIVES DE PROJET

Programme de développement des compétences pour le travail de l’avenir

Emplacements

Île-du-Prince-Édouard

Nouveau-Brunswick

Nouvelle-Écosse

Terre-Neuve-et-Labrador

FONDS VERSÉS

164  315 $

Publié

Juillet 2024

Collaborateur

Steven Tobin,
Conseiller stratégique au CCF

Laura McDonough, Directeur associé de la mobilisation des connaissances au CCF

Sommaire

Le Programme de développement des compétences pour le travail de l’avenir, lancé en réponse aux défis changeants du marché du travail canadien exacerbés par la pandémie de COVID-19 et par les progrès technologiques rapides, visait à combler les lacunes en matière de compétences auxquelles les jeunes du Nouveau-Brunswick et du Canada atlantique sont confrontés. Le projet visait à intégrer des compétences centrées sur l’humain, comme l’intelligence émotionnelle, avec des compétences techniques, remédiant ainsi aux insuffisances des parcours éducatifs traditionnels pour préparer les étudiantes et étudiants aux futurs environnements de travail. Plus de 850 participantes et participants ont suivi un programme d’études qui comprenait à la fois un apprentissage par l’expérience et un apprentissage autodirigé qui abordaient les compétences essentielles pour les environnements de travail du futur.

La mise en œuvre du programme a révélé plusieurs perspectives clés. En raison de la souplesse de la prestation des modules du programme et du fait qu’il tenait compte de diverses préférences d’apprentissage, les participants se sont mobilisés et ont conservé leurs compétences. Malgré les difficultés rencontrées dans la collecte de données en raison de l’hésitation des participantes et participants à partager des renseignements personnels, les commentaires post-formation des employeurs ont souligné une augmentation de la reconnaissance des compétences en milieu de travail et de la confiance chez les employées et employés. Le projet a également réussi à favoriser l’inclusion, en attirant une participation importante de divers groupes démographiques, ce qui a enrichi l’expérience d’apprentissage et souligné la nécessité d’une approche globale pour le programme. Les concepteurs du programme ont stratégiquement choisi de travailler avec 19 partenaires du secteur de l’éducation et du secteur privé. Ces partenariats se sont avérés cruciaux, et ont facilité l’intégration du programme dans les cadres éducatifs existants et son adaptabilité.

Ces résultats soulignent la nécessité de mettre en place des modèles d’entraînement adaptables qui répondent aux changements technologiques et économiques. Ces résultats soulignent également l’importance d’intégrer les compétences non techniques à la formation technique. Le succès du Programme de développement des compétences pour le travail de l’avenir fournit un modèle précieux pour les futures initiatives de formation de la main-d’œuvre en soulignant les avantages des options d’apprentissage flexibles, l’utilisation stratégique de la technologie dans la gestion des programmes et l’importance de l’inclusion dans les programmes éducatifs.

Perspectives Clés

La souplesse de la prestation des modules, soit en personne ou en ligne, en séquence ou à la carte, était importante pour s’adapter à diverses préférences et horaires d’apprentissage, bien qu’une prestation structurée et séquentielle ait permis d’améliorer la compréhension et la rétention des compétences chez les participants.

Malgré le succès de la mobilisation des participants, le projet a connu des difficultés dans la collecte de données parce que les participantes et participants étaient réticents à donner des renseignements personnels et à répondre aux sondages de satisfaction. Cela a eu une incidence sur la capacité des responsables du programme à évaluer pleinement l’efficacité du programme du point de vue des participantes et participants.

Les responsables de l’organisation du programme ont établi des partenariats avec 19 entités du secteur de l’éducation et du secteur privé. Ces partenariats ont été essentiels à la mise en œuvre et à l’expansion du programme, à l’intégration du programme dans les cadres éducatifs existants et à l’amélioration de la durabilité et de l’impact du programme.

L’enjeu

L’accélération rapide de l’apprentissage automatique et de l’apprentissage machine menace de déplacer les travailleurs et de perturber considérablement les perspectives d’emploi, y compris pour les étudiantes et étudiants actuels et futurs. La pandémie de COVID-19 n’a fait qu’exacerber ces défis existants sur le marché du travail canadien. Des études indiquent que d’ici 2028, plus de 50 % des professions au Canada nécessiteront une refonte importante des compétences, et 62 % des cadres supérieurs reconnaissent la nécessité de recycler le personnel en raison de l’automatisation. Ce changement met en évidence une demande croissante d’emplois centrés sur l’humain que l’IA et l’apprentissage automatique ont du mal à reproduire, des emplois qui mettent l’accent sur des compétences telles que l’intelligence émotionnelle, la créativité et la résolution de problèmes.

Les employeurs de divers secteurs ont signalé des difficultés croissantes à trouver des talents possédant ces compétences nécessaires. Les parcours éducatifs traditionnels ne préparent pas adéquatement les étudiantes et étudiants à ces changements, ce qui entraîne un manque de compétences qui doit être comblé pour assurer la pérennité de la main-d’œuvre canadienne. L’urgence de trouver des solutions est évidente, car l’évolution du marché du travail nécessite une main-d’œuvre capable de s’adapter aux nouvelles technologies tout en conservant les compétences centrées sur l’humain que l’automatisation ne peut pas remplacer.

Les tentatives précédentes pour combler ce déficit de compétences ont souvent échoué, principalement parce qu’elles n’intègrent pas les compétences centrées sur l’humain essentielles aux compétences technologiques requises par les milieux de travail modernes. De nombreux programmes de formation se concentrent trop sur les compétences techniques sans favoriser les compétences de savoir-être ou vice versa. De plus, le rythme rapide des changements technologiques signifie que les programmes d’éducation et de formation traditionnels ont du mal à suivre, ce qui laisse un décalage entre les compétences enseignées et celles exigées par les employeurs. Cette lacune nécessite une nouvelle approche qui intégrera de manière dynamique les deux ensembles de compétences et offrira des possibilités d’apprentissage pratique et expérientiel afin de préparer adéquatement la main-d’œuvre aux défis de l’avenir.

Ce que nous examinons

Ce projet s’est articulé autour de plusieurs questions de recherche clés visant à répondre aux besoins urgents du marché du travail canadien, particulièrement dans le sillage de l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les perspectives d’emploi et de l’accélération de la tendance à l’adoption de la technologie. Les principales questions explorées comprenaient :

  • Comment doter efficacement les nouveaux et futurs diplômés et diplômées de compétences résilientes pour faire face aux ruptures technologiques ?
  • Quelles méthodes de formation innovantes pourraient valoriser ces compétences ?
  • Comment intégrer ces méthodes de formation dans les cadres éducatifs existants pour assurer une diffusion vaste et efficace ?

Le projet a fait appel à de multiples parties prenantes, dont la Greater Fredericton Community Economic Development Agency Inc. (exploitée sous le nom de Planet Hatch) et les établissements d’enseignement du Canada atlantique. Ces partenaires ont travaillé ensemble à la conception et à la mise en œuvre du Programme de développement des compétences pour le travail de l’avenir, qui visait à former plus de 750 participants à 12 compétences recherchées pour le travail de l’avenir, grâce à un ensemble de possibilités d’apprentissage par l’expérience et d’apprentissage autonome.

L’objectif du projet était de mettre à l’essai et de perfectionner un programme de formation qui pourrait être intégré aux programmes d’études des établissements secondaires et postsecondaires ou offert en tant que programme autonome. Le projet a été mis en œuvre en deux phases. La première phase s’est concentrée sur la mise à l’essai du programme auprès de plus de 250 élèves en utilisant les partenariats éducatifs existants. La deuxième phase visait à atteindre 500 participants supplémentaires en élargissant les partenariats et en présentant le programme au secteur privé à des fins d’intégration et de développement professionnel.

La méthodologie d’intervention comprenait l’élaboration d’un programme d’études fondé sur les compétences pour le travail de l’avenir, telles qu’identifiées par le Forum économique mondial et le Conference Board of Canada, et la prestation de ce programme selon diverses modalités, y compris des séances en personne et en ligne. Le groupe démographique cible était principalement composé de jeunes âgés de 15 à 29 ans, en mettant l’accent sur l’inclusion et la diversité. L’administration du projet a également recueilli et analysé des données sur l’engagement, la satisfaction et la progression des compétences des participantes et participants au moyen de sondages avant et après le programme, ainsi que sur l’incidence à long terme de la formation au moyen de sondages de suivi.

Ce que nous apprenons

Plus de 850 participants ont participé au Programme de développement des compétences pour le travail de l’avenir, dépassant ainsi l’objectif initial de 750. Il y a eu une participation importante des femmes, des personnes non binaires, des personnes handicapées, des Autochtones et de divers groupes raciaux et linguistiques.

La flexibilité pour s’adapter à différents styles d’apprentissage
La flexibilité pour la prestation des modules, soit en personne ou en ligne, en séquence ou à la carte, s’est avérée essentielle pour s’adapter à diverses préférences et horaires d’apprentissage. Cependant, il a été observé qu’une prestation structurée et séquentielle des modules améliorait la compréhension et la rétention des compétences chez les participantes et participants. Cette approche structurée a favorisé une meilleure compréhension du programme d’études, ce qui a permis aux élèves de s’appuyer sur les connaissances acquises précédemment.

Les défis liés à l’évaluation de l’acquisition des compétences et de l’incidence
Les responsables du programme ont eu de la difficulté à recueillir des données sur l’incidence du programme. Et ce, malgré le succès du programme qui a dépassé les objectifs de participation et l’adoption de HubSpot comme outil de gestion de la relation avec la clientèle, lequel s’est avéré essentiel pour organiser les données sur les participantes et participants et suivre leur progrès. Les participantes et participants étaient réticents à fournir des renseignements personnels et à répondre aux sondages sur la satisfaction. Cela a eu une incidence sur la capacité des responsables d’évaluer pleinement l’efficacité du programme du point de vue des participantes et participants. Cependant, les commentaires des employeurs ont été extrêmement positifs, tous ayant observé une augmentation de la confiance des employées et employés et constaté l’acquisition des compétences nécessaires en milieu de travail après la formation.

Un réseau de partenaires engagés à la base du succès
Le programme a réussi à établir des liens avec 19 entités du secteur de l’éducation et du secteur privé, ce qui a été essentiel pour la mise en œuvre et l’expansion du programme. Ces partenariats ont non seulement facilité le rayonnement du programme, mais ont également assuré son intégration dans les cadres éducatifs existants, améliorant ainsi sa durabilité et son incidence.

Pourquoi c’est important

Le marché du travail canadien continuera d’être turbulent et imprévisible au cours des prochaines années, compte tenu de l’accélération du rythme des changements technologiques provoqués par l’intelligence artificielle, l’automatisation et la réalité virtuelle, ainsi que des changements rapides du climat et de la nécessité d’accélérer la transition vers une économie carboneutre. Pour demeurer pertinents, l’ensemble des travailleuses et travailleurs, y compris les jeunes, devront maximiser leurs compétences techniques et de savoir-être transférables pour être en mesure de passer d’un emploi, d’un secteur et d’une industrie à l’autre au besoin.

Grâce à sa combinaison de formation technique et de formation en compétences de savoir-être, ce projet est pertinent pour les employeurs, les organismes de formation et les établissements d’enseignement postsecondaire qui cherchent à intégrer ces deux éléments dans leurs propres programmes. Les leçons du projet sont pertinentes pour les praticiennes et praticiens qui souhaitent mettre en œuvre des efforts similaires dans leurs propres régions.

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Prochaines étapes

La Greater Fredericton Community Economic Development Agency Inc. continue d’offrir de la formation aux jeunes du Canada atlantique, en mettant l’accent sur les étudiantes et étudiants étrangers et les jeunes nouvellement arrivés âgés de 16 à 18 ans.
Planet Hatch continue d’offrir du soutien aux entrepreneures et entrepreneurs et aux petites entreprises de la région du Grand Fredericton.

Insights Report

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Comment Citer Ce Rapport
McDonough, L. et Tobin, S. (2024). Rapport sur les perspectives de projet. Programme de développement des compétences pour le travail de l’avenir. Greater Fredericton Community Economic Development Agency Inc. Toronto : Centre des Compétences futures. https://fsc-ccf.ca/fr/projets/future-of-work-skills-dev/