La Journée internationale de la femme, une occasion de célébrer et de promouvoir le changement
Le 8 mars est reconnu comme la Journée internationale de la femme, une occasion d’inspirer les femmes de tous horizons à devenir des agentes de changement positif et des leaders dans leurs domaines respectifs.
Le thème pour 2022 est « Briser les préjugés », une campagne sur la nécessité d’un monde égalitaire entre les sexes, exempt de préjugés, de discrimination et de stéréotypes. Il promeut l’idée d’un environnement inclusif, équitable et diversifié où les différences de chacun sont appréciées et célébrées.
Bien que beaucoup d’efforts soient faits pour améliorer les possibilités offertes aux femmes, le Centre des Compétences futures (CCF) reconnaît que d’importants défis subsistent et doivent être relevés afin d’assurer une participation pleine et égale des femmes au marché du travail.
Les femmes ont toujours été confrontées à des obstacles systémiques et à l’accès aux opportunités sur le lieu de travail. Même avant la pandémie, elles étaient défavorisées sur le plan financier dans le marché du travail. En 2019, elles ont gagné 87 cents pour chaque dollar par rapport aux hommes, sans compter le travail non rémunéré associé aux soins aux enfants et aux personnes âgées, selon un rapport de l’Institut Brookfield et du CCF.
De la « récession au féminin » à la « reprise au féminin ».
Une fois que la COVID-19 est arrivée, cette disparité financière s’est accrue. Nous savons que la pandémie a touché de manière disproportionnée les femmes dans tous les secteurs d’activité, dans ce que l’on appelle une « récession au féminin ». Les femmes ont connu une baisse plus importante du travail à temps plein et à temps partiel, avec respectivement -2,4 % et -5,2 %, par rapport aux hommes, qui ont enregistré des pertes de -1,7 % et -1,5 %. Les mères actives, en particulier, ont quitté le marché du travail à un rythme sans précédent en 2020.
La pandémie a en outre frappé de plein fouet la santé mentale des femmes. Selon les enquêtes menées par l’Environics Institute, les perceptions des jeunes femmes après la pandémie étaient les plus préoccupantes, la moitié des femmes âgées de 18 à 29 ans (51 %) et la moitié des étudiantes âgées de 18 ans et plus (52 %) classant leur santé mentale comme « passable ou mauvaise ». De même, les femmes âgées de 65 ans et plus ont fait état d’une baisse spectaculaire, le pourcentage de celles qui les considéraient comme « excellentes ou bonnes » passant de 73 % avant la COVID à 40 % après celle-ci.
Malgré ces défis, avec près de 50 % des projets de notre portefeuille soutenant les femmes, nous restons axés sur la promotion de la requalification et de l’amélioration des compétences des femmes afin de contribuer à une « reprise au féminin » qui leur donne les compétences dont elles auront besoin pour s’épanouir dans la main-d’œuvre de demain.
Maintenir les femmes au cœur de l’action
Nous nous sommes rendu compte que les femmes nouvellement arrivées sont souvent laissées pour compte. Elles ont du mal à trouver du travail ou occupent des emplois précaires et peu qualifiés. L’un de nos projets, intitulé « Resilient newcomer women in northwestern Ontario » (Femmes résilientes nouvellement arrivées dans le nord-ouest de l’Ontario), s’intéresse aux besoins des nouveaux arrivants, des immigrants et des réfugiés dans une région économiquement difficile, afin de définir les possibilités et les obstacles à une pleine participation au marché du travail. De même, les femmes vulnérables sont confrontées à de nombreux obstacles qui entravent leur capacité à obtenir et à conserver un emploi. La discrimination systémique crée des inégalités fondées sur le sexe, comme le système de placement en famille d’accueil, les transports en commun coûteux, les logements précaires et la culture de l’épuisement professionnel. La synergie : L’initiative de développement de la main-d’œuvre pour les femmes vulnérables améliore l’accès des femmes vulnérables au marché du travail en améliorant les compétences et en fournissant un soutien et des interventions efficaces pour renforcer la résilience et l’employabilité.
L’automatisation est un autre défi qui menace d’éliminer les emplois peu qualifiés, qui sont souvent occupés par des femmes. Dans le secteur de l’assurance au Canada, les femmes occupent 65 % des emplois, et l’on prévoit que bon nombre de ces postes peu qualifiés seront éliminés par les bouleversements technologiques. Grâce à la transformation numérique dans le secteur de l’assurance : Dans le cadre du projet « Les femmes au travail », l’impact de l’automatisation et les besoins en matière de développement des compétences sont examinés, afin de prévoir les changements dans l’industrie et d’offrir aux femmes susceptibles d’être déplacées des parcours de formation et un soutien professionnel pour des emplois plus porteurs d’avenir.
Les jeunes mères, les femmes autochtones et celles qui n’ont pas suivi d’études postsecondaires ou qui présentent des lacunes en matière de compétences essentielles sont également confrontées à des obstacles à la pleine participation au marché du travail. Empowering young moms in Northern Manitoba, offre des possibilités d’exploration et de développement de carrière aux jeunes mères de The Pas, de la nation crie d’Opaskwayak et des régions environnantes, en mettant l’accent sur la vision du monde, l’enseignement et la culture des Autochtones. Les élèves du secondaire et les jeunes femmes qui souhaitent se réengager dans l’éducation apprennent à connaître les carrières dans les domaines des métiers, de la technologie, des ressources naturelles, des STIM et des soins de santé par le biais de leçons pratiques afin d’améliorer leurs compétences et leur employabilité. Les personnes ayant des enfants d’âge préscolaire bénéficient du soutien du personnel qui crée des leçons et des activités pour favoriser les compétences de base en matière de lecture, d’écriture et de calcul.
Ce ne sont là que quelques-uns de nos efforts pour soutenir et valoriser les femmes. Nous sommes bien conscients que le travail à accomplir est loin d’être terminé. Joignez-vous à nous pour faire progresser l’écosystème des compétences afin que toutes les femmes puissent participer pleinement à la main-d’œuvre de demain.
En savoir plus sur ces projets et d’autres projets du CCF.
Les points de vue, les réflexions et les opinions exprimés ici sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement le point de vue, la politique officielle ou la position du Centre des Compétences futures ou de l’un de ses membres du personnel ou des partenaires du consortium.