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L’impact du travail à domicile dans le milieu de travail

La pandémie de COVID-19 a provoqué un changement durable dans la culture du milieu de travail au Canada en augmentant radicalement le nombre de personnes qui travaillent à domicile. Initialement, le travail à distance a été imposé aux travailleuses et travailleurs à titre de mesure d’urgence, afin d’aider à contenir la propagation du virus. Mais il est rapidement devenu évident que, malgré les perturbations, la plupart des personnes qui avaient adopté le travail à domicile préféraient cela au travail à leur lieu de travail habituel et souhaitaient que l’arrangement se poursuive après la fin de la pandémie. Avec la réouverture des lieux de travail, les personnes dont le travail est difficile (voire impossible) à effectuer à domicile sont retournées sur leur lieu de travail ; mais beaucoup d’autres ne l’ont pas fait. Pour une partie importante de la main-d’oeuvre, avoir la possibilité de travailler à domicile certains jours, voire tous les jours, est maintenant la pratique attendue et acceptée.

Les employeurs — et non seulement les employées et employés — ont également dû s’adapter à cette nouvelle réalité. Pour certains, il y a des avantages évidents. Par exemple, il est possible de dépenser moins pour la location de bureaux ou d’embaucher des travailleuses et travailleurs talentueux qui ne vivent peut-être pas à proximité des lieux de travail. D’autres peuvent être plus frustrés que leur personnel ne soit pas réuni au même endroit et peuvent adopter des politiques exigeant qu’un plus grand nombre de personnes retournent au bureau.

L’étude sur l’incidence du passage au travail à domicile sur les travailleuses et travailleurs et les employeurs, notamment en ce qui a trait à la satisfaction au travail, à la productivité, au travail d’équipe, à l’équité et à l’inclusion, constitue une étape importante dans l’évaluation de l’état actuel du milieu de travail au Canada. Par conséquent, ce rapport met à jour le profil des personnes qui travaillent à domicile et de celles qui ne le font pas, et à quelle fréquence, au cours des quatre années après le début de la pandémie. Mais il explore également la question de savoir s’il existe un risque de clivage dans le milieu de travail entre les personnes qui travaillent à domicile et les autres.

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Principaux constats

Le travail à domicile est plus fréquent chez les cadres, les gestionnaires et les propriétaires d’entreprise, ainsi que chez le personnel de bureau et administratif, comparativement aux personnes qui détiennent d’autres postes. Il est également beaucoup plus fréquent chez les titulaires d’un diplôme universitaire que chez les personnes qui ont d’autres types d’éducation.

Les travailleuses et travailleurs racisés et les travailleuses et travailleurs autochtones ont tendance à être un peu plus susceptibles d’être d’accord à dire que le fait de permettre aux gens de travailler à domicile autant qu’ils le souhaitent a rendu leur lieu de travail plus agréable. Mais ils ont également tendance à être plus susceptibles d’exprimer des inquiétudes quant au fait que les personnes qui travaillent à domicile passent à côté de trop de choses.

Quant à l’avenir, deux travailleuses et travailleurs canadiens sur trois (68 %) disent préférer avoir la possibilité de travailler à domicile au moins un jour par semaine.

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