Différences numériques Les répercussions de l’automatisation sur l’économie autochtone au Canada
La rupture technologique peut soutenir ou entraver l’avenir du travail des autochtones dans ce pays, étant donné que 33,8 % des travailleurs autochtones au Canada sont actuellement concentrés dans des industries présentant un risque plus élevé d’automatisation.
Points importants
- Près de 250 000 emplois occupés par des Autochtones présentent un risque élevé d’automatisation dans les 33 secteurs mentionnés dans le rapport, avec une médiane de 3 520 emplois pour le secteur du commerce de gros.
- Les cinq secteurs présentant les risques d’automatisation les plus élevés, par ordre d’importance, sont les suivants : l’hébergement et les services de restauration; le commerce de détail; la construction; le transport et l’entreposage; et le soutien administratif, de gestion et autre.
- Au Nunavut, en Colombie-Britannique, à l’Île-du-Prince-Édouard, dans les Territoires du Nord-Ouest, en Ontario et en Alberta, les travailleurs autochtones sont plus exposés au risque d’automatisation que les travailleurs non autochtones.
- Quelque 49 000 Autochtones travaillent à leur compte, certains par nécessité, d’autres par choix.
Résumé
Le présent rapport examine en quoi le changement technologique, et en particulier l’automatisation, affectera les travailleurs autochtones par secteur d’activité et par région dans l’ensemble du Canada. Cette étude s’appuie sur des travaux antérieurs examinant les répercussions de l’automatisation au Canada en général et sur les travailleurs autochtones
dans certains secteurs à l’étranger, en appliquant leurs méthodes pour comprendre l’incidence de l’automatisation sur les travailleurs autochtones au Canada.
Ce rapport répond aux questions clés suivantes :
- En quoi les travailleurs autochtones sont-ils différemment menacés par les effets de l’automatisation?
- Comment ces risques différentiels varient-ils pour les travailleurs autochtones selon les régions?
- Pour estimer le nombre de travailleurs autochtones dans les secteurs susceptibles d’être automatisés, nous utilisons des données sur l’emploi, les revenus et l’éducation. Outre la modélisation du nombre de travailleurs autochtones menacés par l’automatisation par secteur et par région, nous présentons également un examen des données de Statistique Canada sur les compétences afin d’approfondir notre analyse.
Par secteur, l’emploi autochtone est plus concentré dans les cinq secteurs qui présentent les risques d’automatisation les plus élevés (services d’hébergement et de restauration, commerce de détail, construction, transport et entreposage,ainsi que gestion, services administratifs et autres services) par rapport à l’emploi non autochtone au Canada. Nous avons constaté que dans les cinq plus grandes provinces, notamment la Colombie-Britannique et l’Alberta, les
travailleurs autochtones confrontés à des risques élevés d’automatisation sont concentrés dans ces cinq principaux secteurs.
Il est d’une importance vitale de comprendre les changements à venir pour mieux préparer les chefs d’entreprises, les travailleurs et les décideurs politiques autochtones évoluant dans cet environnement aux risques et aux possibilités qui accompagnent l’automatisation de l’économie autochtone.
En conclusion du présent rapport, nous présentons une analyse des constatations et une série de recommandations. Les enfants, les jeunes et les adultes appartenant aux peuples autochtones ont le droit d’accéder à l’éducation, y compris aux compétences et à la formation nécessaires pour se perfectionner et rebondir tout au long de leur carrière. Il est d’une
importance vitale de comprendre les changements à venir pour mieux préparer les chefs d’entreprises, les travailleurs et les décideurs politiques autochtones évoluant dans cet environnement aux risques et aux possibilités qui accompagnent l’automatisation de l’économie
autochtone.
Ce rapport est financé par le programme des Compétences futures du gouvernement du Canada.