L’intelligence artificielle au travail : l’évolution des compétences futures et l’avenir du travail
Le Canada abrite un vivier de talents de premier plan dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Le pays accuse pourtant un retard sur la scène internationale en ce qui concerne l’adoption de l’IA. Les obstacles rencontrés par les entreprises canadiennes à cet égard sont notamment la méconnaissance des outils d’IA pouvant être utilisés sur le lieu de travail, ainsi que les préoccupations liées à l’éthique et à la protection de la vie privée dans le cadre de l’intégration de l’IA aux activités opérationnelles. Toutefois, le principal obstacle à l’adoption de l’IA relevé par les entreprises canadiennes est la difficulté à trouver une main-d’œuvre possédant les compétences et l’expertise nécessaires pour soutenir l’intégration de cette technologie dans les opérations. Au vu des données qui démontrent qu’un bon nombre de spécialistes de l’IA sont disponibles et prêts à travailler au Canada, pourquoi les employeurs éprouvent-ils de telles difficultés?
Résultats
Les résultats du sondage ont montré que la plupart des personnes interrogées possédaient une certaine connaissance des outils d’IA utilisés sur le lieu de travail. Un peu moins d’un tiers des personnes occupant un emploi ont indiqué utiliser l’IA au travail pour les aider à accomplir leurs tâches et que l’impact de cette utilisation avait été positif. La majorité d’entre elles ont déclaré que l’utilisation de l’IA avait accru leur productivité et leur créativité dans le cadre de leur travail. Néanmoins, ce sont les personnes les mieux au fait des outils d’IA sur le lieu de travail qui s’inquiètent le plus de l’automatisation de leurs tâches.
Les perceptions au regard des nouvelles technologies étaient majoritairement mitigées ou positives, à l’exception de celle concernant les formations au travail. Un peu plus de la moitié des personnes interrogées estimaient que leur employeur ne leur fournissait pas suffisamment de formations sur les nouvelles technologies. Dans le même ordre d’idées, la plupart des personnes interrogées ayant utilisé l’IA au travail ont indiqué qu’elles l’avaient fait en grande partie sans avoir suivi de formation ou reçu un véritable encadrement de la part de leur employeur. Elles assument plutôt la responsabilité d’apprendre à utiliser ces outils, soit en apprenant « sur le tas » tout en utilisant la technologie, soit en recherchant et en suivant une formation et en régissant l’utilisation de ces outils par leur propre initiative.
Des différences entre les groupes ont également été observées. Les jeunes, les hommes, les Autochtones, les personnes racisées et les personnes issues de l’immigration sont plus susceptibles que leurs homologues de posséder une bonne connaissance des outils d’IA sur le lieu de travail et d’avoir reçu une formation à cette fin.