Améliorer les parcours vers l’emploi
La main-d’œuvre canadienne a besoin de parcours plus solides et plus accessibles vers des emplois de qualité. Celle-ci doit bénéficier d’un soutien adéquat pour entrer sur le marché du travail et doit pouvoir se reconvertir, se perfectionner et changer de poste et de secteur tout au long de sa carrière. Pourtant, les systèmes actuels ne touchent pas toutes les personnes qui pourraient en bénéficier.
Les investissements ne suivent pas le rythme
Malgré l’urgence, les investissements publics et privés dans les compétences et la formation sont nettement inférieurs à ceux des autres pays de l’OCDE. Entre 2011 et 2018, le Canada a investi 0,08 % de son PIB dans les compétences, contre une moyenne de 0,14 % pour les pays de l’OCDE. Les employeurs canadiens ne dépensent en moyenne que 240 dollars par employé et par an.
Créer une main-d’œuvre résiliente
Sans des systèmes de formation et d’orientation professionnelle plus solides, le Canada prendra du retard. Nous ne disposerons pas de la main-d’œuvre nécessaire pour répondre aux exigences mondiales en matière de réduction des émissions de carbone ou pour rester compétitifs dans un monde imprévisible.
La prospérité du Canada dépend de la capacité à garantir à chacun l’accès à la formation et à l’information dont il a besoin afin que la main-d’œuvre dispose des compétences adéquates, au bon endroit et au bon moment. Se préparer à l’avenir du travail nécessite une action coordonnée, reliant la main-d’œuvre, les employeurs, les éducateurs et les gouvernements, afin de garantir que les individus disposent des compétences adéquates au moment opportun.

Points clés
Les compétences non exploitées ont coûté au Canada 49 milliards de dollars en perte de production économique au cours des deux dernières décennies, soit l’équivalent de 1,8 % du PIB. Les pénuries de main-d’œuvre qualifiée continuent de peser lourdement sur la productivité et la croissance à long terme.
Les inadéquations entre les compétences et les besoins de l’économie ont coûté 2,6 milliards de dollars à l’économie canadienne pour la seule année 2024, soulignant l’urgence d’aligner les systèmes de formation et les parcours professionnels sur la demande des employeurs.
La main-d’œuvre est insuffisamment formée et peu soutenue. Au cours de l’année écoulée, 43 % de la main-d’œuvre n’a bénéficié d’aucune formation professionnelle, 31 % des travailleurs ont déclaré avoir financé eux-mêmes leur formation et seulement 24 % ont bénéficié d’une formation prise en charge par leur employeur, principalement dans le secteur de la santé et de la sécurité.

Recherche : Parcours professionnels adaptables
Faits marquants de notre impact
Le Centre des Compétences futures met l’accent sur les possibilités d’amélioration, le soutien aux travailleurs en transition et la création de parcours plus fluides vers l’emploi. Cela implique de collaborer avec la main-d’œuvre, les systèmes éducatifs, les employeurs et les provinces afin de tester des solutions de formation et de repenser les services d’emploi et d’orientation professionnelle afin qu’ils soient adaptés, coordonnés et accessibles à ceux qui en ont le plus besoin.
Utiliser les données probantes pour susciter le changement
Notre série de rapports sur l’état des compétences partage les leçons que nous tirons sur la manière de renforcer les parcours professionnels, en mettant en avant les approches et les solutions qui aident les personnes à saisir les opportunités qui se présentent. Nous faisons avancer le débat national sur la qualité de l’emploi afin de refléter l’évolution des valeurs de la main-d’œuvre actuelle.
Questions clés que nous examinons :
- De quoi la main-d’œuvre a-t-elle le plus besoin pour faciliter sa transition vers de nouveaux emplois ?
- Comment aider au mieux la main-d’œuvre à maintenir ses compétences à jour ?
- De quoi la main-d’œuvre qui a perdu son emploi a-t-elle besoin pour réintégrer le marché du travail ?
- Comment pouvons-nous générer et exploiter des données quasi en temps réel sur le marché du travail afin d’aider la main-d’œuvre, les employeurs, les éducateurs, les prestataires de formation et les pouvoirs publics lors des transitions sur le marché du travail ?
- Quel est le rôle des microcertifications, de l’apprentissage intégré au travail et de la formation spécifique à l’industrie dans le renforcement de la main-d’œuvre canadienne ?
- Comment pouvons-nous tirer parti de l’IA et d’autres nouvelles technologies pour améliorer la prestation des services d’orientation professionnelle ?


