Réaction négative envers l’équité, la diversité et l’inclusion ? Ce que les travailleuses et travailleurs canadiens pensent vraiment
Les médias ont accordé une attention considérable à la réaction négative envers l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI), en particulier à la suite de décisions judiciaires importantes et de changements de politiques aux États-Unis. En réponse, certaines entreprises ont réduit leurs efforts en matière d’EDI, bien que d’autres aient tenu bon. Au Canada, les effets d’entrainement sont évidents, certains opposants bruyants suggérant que l’équité est contraire à l’excellence et que le sentiment anti-immigration augmente en raison d’une hausse imprévue des personnes nouvellement arrivées dans un contexte de préoccupations croissantes concernant le coût de la vie et du logement.
En même temps, les arguments en faveur de l’EDI n’ont pas changé, car la population canadienne continue de se diversifier, alors que les avantages commerciaux de l’EDI sont plus pertinents que jamais. L’augmentation du vivier de talents, la réponse à l’évolution des marchés, l’établissement de relations avec de nouveaux partenaires commerciaux et la stimulation de l’innovation continuent d’être liés à des stratégies d’EDI efficaces. La Charte canadienne des droits et libertés et d’autres jurisprudences et cadres juridiques fondamentaux indiquent que les organisations augmentent les risques juridiques, financiers et de réputation en revenant sur leurs engagements en matière d’EDI.
Il y a eu peu de données sur ce que les travailleuses et travailleurs canadiens pensent de la surveillance et de la réaction négative accrues en regard de l’EDI dans le milieu de travail. Notre recherche révèle que, malgré une certaine opposition, les données montrent que la plupart des Canadiennes et Canadiens considèrent les mesures d’EDI en milieu de travail de manière positive, avec un fort soutien parmi les groupes méritant l’équité, les jeunes travailleuses et travailleurs et les personnes qui ont des expériences de travail positives.


Principaux constats
La plupart des travailleuses et travailleurs canadiens soutiennent l’EDI ou ont des opinions neutres sur le sujet. Plus de la moitié (54 %) disent que se concentrer sur l’EDI en milieu de travail est une bonne chose, tandis que 27 % disent que ce n’est ni bon ni mauvais, et seuls 16 % perçoivent l’EDI comme une chose négative.
Interrogés sur l’accent mis par leur employeur sur l’EDI, 46 % pensent que le niveau d’attention est à peu près correct, 22 % estiment qu’il n’y a pas assez d’attention et 26 % pensent qu’il y en a trop.
Près de la moitié (47 %) déclarent que les efforts d’EDI ont eu un impact positif sur leurs propres opportunités, tandis que 35 % déclarent aucun impact et seuls 12 % déclarent avoir subi un impact négatif. La plupart des employées et employés voient des avantages directs de l’EDI ou au moins, ne sont pas troublés par ces initiatives, ce qui positionne l’EDI comme une norme largement acceptée en milieu de travail au Canada.


