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Collaboration avec le gouvernement pour définir et étendre Thriving Workplaces, un modèle de services d’emplois à deux clients

De nombreuses petites entreprises ont du mal à trouver et à fidéliser leur main-d’œuvre et à s’adapter à l’évolution de notre marché du travail. Les lacunes en matière de main-d’œuvre et de compétences sont importantes. Parallèlement, de nombreuses personnes, y compris celles appartenant à des groupes défavorisés, éprouvent de la difficulté à trouver et à maintenir un emploi.

Les modèles de services de l’emploi privilégient les placements rapides, mais cette approche n’aborde pas les problèmes plus profonds du maintien dans l’emploi et de l’inadéquation entre les besoins et les offres des employeurs et des personnes qui travaillent. En Nouvelle-Écosse, où le marché du travail ne s’est pas remis de la pandémie, le gouvernement a collaboré pour tester une approche innovante à deux clients dans son système de services d’emplois financé par l’État, afin de mieux répondre aux besoins des personnes à la recherche d’un emploi et des petites entreprises.

En partenariat avec le Centre des Compétences futures et sous la direction de MixtMode Consulting, de la Fondation canadienne pour le développement de carrière et de Blueprint, le projet Thriving Workplaces aide à clarifier les besoins de la main-d’œuvre et les attentes en matière d’emploi grâce à un cadre innovant de « facteurs magnétiques ». Les partenaires du projet ont interrogé les employeurs et les personnes travaillant en Nouvelle-Écosse sur leurs expériences et leurs besoins en matière de travail. À partir de cette recherche, ils ont défini six facteurs qui attirent ou éloignent les employeurs et les personnes travaillant ensemble, notamment les valeurs, la culture, les modalités de travail, les aptitudes et les compétences, la productivité et l’engagement, les salaires et les avantages sociaux.

Amie Haughn, directrice d’Employment Nova Scotia au ministère du Travail, des compétences et de l’immigration, explique que l’objectif était d’aider les petites entreprises à repenser ce qu’elles pouvaient offrir à leurs employés, au-delà de l’argent. 

« L’objectif était d’aider les employeurs à recruter et à maintenir en poste leurs employés dans le nouveau monde », a-t-elle déclaré. « Les employeurs avaient pour objectif le salaire, le salaire, le salaire. Et s’ils n’ont pas assez d’argent pour payer, ils sont encouragés à élargir leur vision de ce qu’ils peuvent offrir ».

Défi : Attirer et retenir des talents

En Nouvelle-Écosse, comme dans beaucoup d’autres régions du Canada, de nombreuses petites entreprises ont du mal à attirer et à retenir des personnes qualifiées. Les personnes à la recherche d’un emploi, en particulier celles issues de milieux défavorisés, sont souvent confrontées à des obstacles qui les empêchent de trouver un emploi stable et gratifiant. En donnant aux personnes à la recherche d’un emploi et aux petites entreprises une plus grande clarté et une meilleure connaissance de leurs besoins et de leurs offres, le modèle vise à réduire la rotation de la main-d’œuvre, à améliorer la satisfaction au travail et à augmenter les taux de fidélisation des employeurs.

Solution : L’accent mis sur les facteurs magnétiques 

Le modèle Thriving Workplaces fait participer les personnes à la recherche d’un emploi et les employeurs à une série d’activités visant à explorer et à définir leurs besoins, ce qu’ils offrent et leur façon d’envisager le travail. Lors du test initial du modèle, les demandeurs d’emploi qui ont participé aux activités des facteurs magnétiques ont déclaré qu’ils avaient une vision plus claire de ce qu’ils voulaient et de ce qu’ils attendaient d’un emploi. Les employeurs ont déclaré que les activités des facteurs magnétiques les ont aidés à définir ce qu’ils offrent aux employés potentiels et à communiquer clairement leur valeur aux candidats potentiels. 

Le projet a également aidé les professionnels des services d’orientation professionnelle à renforcer leurs relations avec les clients et a eu une influence positive sur leur approche de la prestation de services. Le modèle a amélioré la collaboration entre les praticiens qui ont tendance à être séparés pour servir principalement les personnes à la recherche d’un emploi ou les employeurs. 

Au début, les praticiens ont eu du mal à recruter des employeurs, mais l’engagement a augmenté grâce à de nouveaux messages et à des sessions de groupe qui ont aidé les employeurs à établir des liens et à partager des idées en rapport avec les facteurs magnétiques. 

Selon M. Haughn, il est essentiel que les employeurs participent à l’élaboration d’un tel cadre. « Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans la participation des employeurs à nos recherches », a-t-elle déclaré. « Les employeurs ont contribué à déterminer ces facteurs magnétiques. Ce n’est pas le gouvernement qui les a conçus ».

Leçons et perspectives d’avenir :

La prochaine phase consistera à perfectionner les stratégies d’engagement des employeurs, à étendre le modèle des facteurs magnétiques et à tester différentes méthodes de prestation de services afin de garantir une plus grande accessibilité. Les efforts futurs consisteront à étendre le modèle au sein du système Nova Scotia Works, à collecter des données sur l’emploi à plus long terme et le maintien dans l’emploi, et à sensibiliser davantage les employeurs à l’approche des facteurs magnétiques afin de renforcer encore l’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi.

« C’est une victoire de notre point de vue, car nous savons que les employeurs ont besoin de retenir les personnes qu’ils recrutent », a déclaré M. Haughn. « Ils doivent recruter les bonnes personnes, puis les garder et mettre un terme à ces changements alors que le marché de l’emploi est en pleine évolution ». 

Les points de vue, les réflexions et les opinions exprimés ici sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement le point de vue, la politique officielle ou la position du Centre des Compétences futures ou de l’un de ses membres du personnel ou des partenaires du consortium.