Banque de financement et d’investissement (BFI) : nouveaux paradigmes et nouvelles technologies
Le rapport Nora-Minc sur l’informatisation de la société française date désormais de plus de quarante ans. Il comparait de manière prophétique la banque à « la sidérurgie de demain », évoquant la saturation des marchés, les excédents de production, l’insuffisance de fonds propres, les bouleversements de la télématique et de l’informatique, ainsi que les coûts de production.
La révolution digitale actuelle qui touche la banque d’investissement résonne étrangement avec le diagnostic évoqué précédemment, même si elle intervient dans un contexte fondamentalement différent.
De fait, la banque d’investissement a subi, au cours de la dernière décennie, un triple choc :
en premier lieu, la BFI a dû faire face à une crise majeure sur la période 2007-2008 ;
en second lieu, et pour partie en réponse à cette crise, les banques d’investissement ont subi un choc réglementaire massif ;
enfin, comme l’a été avant elle la banque de réseau, la banque d’investissement est confrontée ?au défi de la transformation digitale.
Résultant de multiples innovations sinon de révolutions technologiques, la transformation digitale est certes une source potentielle de croissance et de gains de productivité, mais elle s’accompagne inévitablement d’une mutation culturelle et d’adaptations organisationnelles qu’il convient de maîtriser.