Polygon Created with Sketch. Accueil | Engager

Exacerbation des inégalités : répercussions de la pandémie sur les emplois et les revenus

La perte d’emplois et la diminution des revenus sont des contrecoups répandus de la COVID-19 selon le sondage de l’Environics Institute, qui révèle également que certains travailleurs, en particulier les Autochtones, les jeunes et les nouveaux arrivants, sont les plus durement touchés.

Toronto, le 17 mai 2021 – Les travailleurs les plus durement touchés par les pertes d’emploi ou la diminution des heures de travail pendant la pandémie comptaient déjà parmi les membres les plus vulnérables de la population active, selon un nouveau sondage de l’Environics Institute, qui révèle l’effet polarisant de la COVID-19 sur l’emploi et les revenus.

Un nouveau rapport de sondage intitulé Exacerbation des inégalités : répercussions de la pandémie sur les emplois et les revenus, publié en collaboration avec le Centre des Compétences futures et le Diversity Institute, révèle que les jeunes travailleurs, les travailleurs à faible revenu, les personnes ayant un emploi précaire, les nouveaux immigrants, les travailleurs racisés ou autochtones et les personnes handicapées ont été les plus gravement touchés par la COVID-19. Selon le sondage, la pandémie a exacerbé des tendances et des inégalités au sein de la population active.

Accédez au rapport complet ici.

Principaux constats : 

  • Une personne sur quatre a subi une réduction de ses heures de travail pendant la pandémie. Près d’une personne sur cinq a perdu son emploi (de façon temporaire ou permanente), tandis qu’une personne sur cinq a été appelée à travailler davantage.
  • Une personne sur trois gagne moins qu’avant la pandémie, alors qu’un peu plus d’une personne sur dix gagne davantage. 
  • Parmi les jeunes travailleurs âgés de 18 à 24 ans, près d’une personne sur quatre a perdu son emploi, et plus de la moitié des membres de ce groupe d’âge ont signalé avoir subi une diminution de leurs heures de travail ou perdu leur travail.
  • Les travailleurs autochtones étaient deux fois et demie plus susceptibles de perdre leur emploi en raison de la pandémie.
  • Plus d’un travailleur à temps partiel sur trois a subi une réduction de ses heures de travail, par rapport à un travailleur à temps plein sur cinq, et les travailleurs à temps partiel étaient deux fois plus susceptibles de perdre leur emploi sans réussir à en trouver un autre.
  • Un nouvel immigrant sur quatre a perdu son emploi (qu’il en ait trouvé un autre ou non) et un sur trois a vu ses heures de travail diminuées.
  • Une personne sondée sur quatre a dit avoir reçu une aide financière d’urgence, à savoir la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ou la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE). Cette proportion grimpe à plus de trois sur cinq parmi les personnes ayant perdu leur emploi à cause de la pandémie. Les jeunes travailleurs ont été les plus nombreux à recevoir la PCU ou la PCUE. Quatre personnes sur cinq ayant reçu une aide financière d’urgence ont affirmé avoir trouvé ces prestations utiles.
La pandémie a mis en lumière les disparités économiques au sein de la main-d’œuvre canadienne et révélé que les personnes ayant les emplois les plus précaires sont touchées de façon disproportionnée par la perte d’emploi, la réduction du revenu et la diminution des heures de travail. Il est essentiel de mettre en place une stratégie de relance inclusive pour éviter que les groupes mal desservis ne soient encore plus désavantagés, tout particulièrement les Autochtones, les communautés racisées, les nouveaux arrivants et les jeunes.
Pedro Barata, directeur général, Centre des Compétences futures
Un emploi plus sûr et des revenus plus élevés ont aidé de nombreux Canadiens et Canadiennes à traverser cette période difficile, tandis que d’autres ont été frappés de plein fouet par la crise. Ce qui a eu pour effet d’aggraver les inégalités dans la société. Cette recherche peut nous aider à concentrer nos efforts afin de bâtir une reprise économique viable pour tous.
Andrew Parkin, directeur général de l’Environics Institute
Nous devons nous pencher sur les obstacles systémiques qui sont des causes reconnues de sous-emploi et d’inégalité salariale pour certains groupes, parce qu’il arrive souvent que les employeurs regardent aux mauvais endroits pour trouver les compétences qu’ils recherchent. En créant des pratiques d’embauche plus inclusives et novatrices, nous pouvons aider les employeurs à trouver leurs ressources humaines dans des bassins de talents plus vastes et plus diversifiés.
Wendy Cukier, directrice du Diversity Institute de l’Université Ryerson et responsable de la recherche universitaire pour le CCF
La pandémie de COVID-19 a eu d’énormes répercussions sur tous les Canadiens, en particulier les travailleurs à faible salaire, les jeunes, les travailleurs racisés, les personnes en situation de handicap et, surtout, les femmes. C’est pourquoi notre gouvernement s’assure que la relance économique soit inclusive et ne laisse personne derrière. Le budget de 2021 respecte notre engagement d’investir dans des mesures qui aident les femmes à obtenir les outils dont elles ont besoin pour combler l’écart.
La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough

CONTEXTE

Le rapport est basé sur le Sondage sur l’emploi et les compétences mené par l’Environics Institute for Survey Research, en partenariat avec le Centre des Compétences futures et le Diversity Institute de l’University Ryerson. Le sondage s’est déroulé du 24 novembre au 22 décembre 2020. Les chercheurs avaient comme objectif de mieux comprendre les incidences futures de la pandémie sur l’emploi et les compétences recherchées au sein de la population canadienne. Ont répondu au sondage 5 351 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 ans et plus dans l’ensemble des provinces et des territoires.

À propos du Centre des Compétences futures

Le Centre des Compétences futures (CCF) est un centre de recherche et de collaboration visionnaire qui a pour mission de préparer la population canadienne à la réussite professionnelle. Nous croyons que les Canadiens et les Canadiennes devraient avoir confiance en leurs compétences pour réussir dans un marché du travail en évolution. À titre de communauté pancanadienne, nous collaborons afin de déterminer, de mettre à l’essai, de mesurer et de partager avec rigueur des approches novatrices pour évaluer et développer les compétences dont les gens auront besoin pour réussir dans les jours et les années à venir. Le Centre des Compétences futures a été fondé par un consortium formé de l’Université Ryerson, de Blueprint et du Conference Board du Canada, et est financé par le programme Compétences futures du gouvernement du Canada.

À propos de l’Environics Institute

L’Environics Institute for Survey Research (www.environicsinstitute.org) a été créé par Michael Adams en 2006 dans le but de promouvoir une recherche pertinente et originale sur l’opinion publique et la société à l’égard de questions importantes de politique publique et de changement social.

À propos du Diversity Institute de l’Université Ryerson

Le Diversity Institute dirige et coordonne des recherches multidisciplinaires et multipartites pour mettre au point des stratégies concrètes favorisant le développement des compétences et les possibilités d’emploi, notamment pour les femmes, les personnes racisées, les nouveaux arrivants, les Autochtones et les personnes handicapées. Le Diversity Institute propose des programmes uniques, comme le programme ADaPT (Advanced Digital and Professional Training Program) ainsi que le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE), destiné à l’élaboration d’un écosystème d’innovation inclusif.

-30-

Personne-ressource pour les médias

Eglantine Ronfard
Responsable Communication
Centre des Compétences futures
communications@fsc-ccf.ca
647-262-3706

L’auteur du rapport est disponible pour des entrevues avec les médias, en anglais et en français.