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Quelle est la situation sur le marché du travail des femmes suivant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine?

La présence croissante des femmes dans des métiers à prédominance masculine a été signalée comme un moyen d’améliorer l’offre de main-d’œuvre dans les métiers qualifiés au Canada, de créer une main-d’œuvre plus diversifiée et d’accroître la rémunération des femmes. Cependant, peu de renseignements existent sur la décision des femmes de suivre un programme d’apprentissage à prédominance masculine et sur leurs résultats sur le marché du travail. La présente étude vise à répondre à ces deux lacunes statistiques en examinant les caractéristiques associées aux femmes choisissant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine et leurs résultats sur le marché du travail par rapport aux hommes ayant choisi les mêmes types de programmes. Ainsi est examiné un éventail de résultats, notamment la situation professionnelle, l’obtention d’un emploi lié au domaine d’études, le nombre d’heures travaillées par semaine, l’affiliation syndicale, une série d’avantages sociaux (tels qu’une assurance-maladie complémentaire, des congés de maladie et un régime de retraite) ainsi que la rémunération horaire. Les résultats montrent que les femmes qui étaient nées au Canada, qui étaient plus âgées ou dont le père était titulaire d’un certificat d’une école de métiers étaient plus susceptibles que les autres apprenties de choisir un programme à prédominance masculine. Les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine enregistraient généralement des résultats sur le marché du travail inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. Chez les apprentis des deux sexes ayant choisi des programmes à prédominance masculine, les femmes étaient aussi susceptibles que les hommes de bénéficier de congés de maladie dans le cadre de leur emploi, mais elles recevaient une rémunération horaire médiane inférieure à celle des hommes. Les différences relatives au sexe étaient moins prononcées pour les apprentis ayant choisi des programmes à prédominance féminine ou des programmes mixtes (aucune prédominance d’un sexe). Cependant, même si la rémunération médiane des femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance féminine ou mixtes ne différait pas significativement de celle de leurs homologues masculins, ces femmes gagnaient moins que les hommes à l’extrémité supérieure de la répartition de la rémunération (75e centile).