Secteurs en transition

L’enjeu : Aide nécessaire pour gérer les transitions

Il est difficile d’imaginer un secteur ou une industrie au Canada qui ne subisse pas de changements et d’adaptations rapides. Les secteurs concernés sont le tourisme et l’hôtellerie, l’industrie manufacturière et l’exploitation minière, le pétrole, le gaz et l’agriculture, le commerce de détail et les soins de santé. Chacun de ces secteurs est en pleine évolution, tant en ce qui concerne la nature du travail que la manière dont il est effectué. L’impact de la technologie, l’évolution démographique, les inégalités politiques qui amplifient les inégalités de revenus, l’accès inégal à la formation, le changement climatique et les forces du marché mondial sont autant de facteurs qui entraînent des défis dans des secteurs clés de l’économie canadienne.

Soutenir les secteurs en transition signifie aider les travailleurs et les employeurs à mieux comprendre les défis qui se profilent à l’horizon et les changements nécessaires pour les surmonter. 

Pour la main-d’œuvre, il est essentiel de disposer de données précises sur le marché du travail local afin de planifier la mobilité future et les parcours de carrière entre les emplois et les secteurs. Des systèmes coordonnés qui évaluent efficacement les compétences, identifient les lacunes et orientent la main-d’œuvre vers des possibilités d’éducation et de formation reconnues par les employeurs peuvent créer des voies d’accès et de sortie dans les secteurs en évolution.   

Pour les employeurs, l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre existante et la formation des nouvelles recrues nécessitent de trouver et de dispenser des formations en collaboration avec une série de parties prenantes - une dépense financière et de ressources particulièrement difficile à supporter pour les petites et moyennes entreprises. Des cadres de compétences et des profils professionnels actualisés et validés par l’industrie permettent d’aligner la conception des formations, d’informer la planification des carrières et de s’assurer que les employeurs font appel à la main-d’œuvre dont les compétences ont été largement sous-évaluées par le passé. Il s’agit notamment de personnes autochtones, de Noirs et d’autres groupes racialisés, de nouveaux arrivants et de femmes. 

Les conseils régionaux et locaux de planification de la main-d’œuvre ont un rôle important à jouer, car ils sont bien placés pour diffuser les adaptations innovantes dans tous les secteurs et créer des économies d’échelle pour l’adoption des technologies. Ces conseils peuvent contribuer à faciliter le déplacement d’un grand nombre de mains-d’œuvre d’une industrie à l’autre et à remédier à l’impact sur les communautés.

Pourquoi c’est important

Mal gérés, les déplacements rapides de l’activité économique d’un secteur à l’autre affectent le bien-être et la prospérité des travailleurs canadiens et exacerbent les pénuries et les inadéquations de main-d’œuvre et de compétences. Les personnes déjà marginalisées par l’économie sont encore plus exclues. La croissance et la compétitivité des entreprises sont entravées, y compris dans les secteurs où les perspectives de croissance sont élevées. Il y a des effets collatéraux sur les communautés qui accueillent et perdent des travailleurs.

Pour gérer efficacement les changements importants de l’activité économique, il faut disposer d’une bonne source de données sur le marché du travail, d’un enseignement et d’une formation qui répondent à l’évolution de la demande de compétences, de parcours professionnels clairement définis et d’une planification de la main-d’œuvre qui intègre l’équité et l’inclusion. 

Des partenariats solides dans l’écosystème des compétences, par exemple entre les employeurs et les établissements d’enseignement supérieur, sont nécessaires pour aligner l’offre et la demande de compétences. Une collaboration, une coordination et un partage des connaissances plus étroits sont nécessaires pour concentrer les acteurs autour d’objectifs communs.